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L’année 2025 parmi les années les plus chaudes

Selon Météo-France, l'année 2025 est une des années les plus chaudes jamais enregistrées.

Météo-France fait le bilan. Avec une moyenne de 14°C, l’année 2025 est l’une des années les plus chaudes jamais enregistrées en France depuis 1990.

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L’année 2025 se classe parmi les années les plus chaudes de France depuis 1990. Avec une moyenne estimée à 14°C, elle se positionne derrière les années 2022 et 2023, mais devant l’année 2024. Plusieurs épisodes de fortes chaleurs ont été signalés avec plus d’un tiers du pays touché par des températures inédites la nuit et le jour, cela au moins un mois dans l’année. Parmi les zones affectées, Angoulême (Charente) a enregistré 42,5°C, le 11 août.

L’année 2025 a subi dix fois plus de record de chaleurs que de records de froid, signe du changement climatique. En effet, peu d’épisodes anormalement froid ont traversé le pays. Le plus significatif est celui de septembre, qui a entraîné des températures historiquement basses dans plusieurs régions.

Un jour sur deux au-dessus de la moyenne

Selon Météo-France, en 2025, un jour sur deux a une température au-dessus de la normale de saison contre un jour sur cinq normalement. Il s’agit du sixième hiver consécutif au-dessus des normes de saison, avec aucune vague de froid depuis 2018. L’été 2025 est le troisième plus chaud depuis 1900 (+ 1,9°C par rapport à la normale) avec des villes méditerranéennes dépassant les 35°C plusieurs fois, comme à Perpignan (22 jours). Malgré une séquence hivernale marquée et un froid en novembre qui n’avait pas été vu depuis 2013, la fraîcheur est arrivée à l’une des dates les plus tardives depuis 1947.

Plus de 30 000 hectares brûlés

Un épisode de sécheresse des sols a concerné 30 % de la France de mai à août, un événement classique dans le climat récent. Certaines régions subissent davantage cet épisode, comme les Hauts-de-France qui note 8 mois de sécheresse. En septembre, un retour des précipitations a réhumidifié les sols, à l’exception de l’extrême nord du pays.

En plus de la sécheresse, des vents ont ravagé le pays notamment le 20 octobre, où une tornade a ravagé le nord du Val-d’Oise. Accompagnée de vents forts estimés entre 175 et 220 km/h, elle a coûté la vie à une personne.

De violents incendies, accentués par la sécheresse des sols et des vents forts, ont marqué le pays. Au total, 30 000 hectares de surfaces ont brûlé pour une moyenne d’environ 14 000 hectares sur la période 2006-2021. L’incendie de Ribaute (Aude) est le plus important avec 11 133 hectares brûlés, un feu hors norme à la fois par sa superficie et par son intensité.

Des précipitations proches de la normale

Coté précipitations, l’année 2025 est proche de la normale. La saison printanière a été mitigée sur le pays avec des précipitations déficitaires dans la moitié nord du pays et excédentaire dans le sud. Elle est classée comme le 3e printemps le plus sec dans les Hauts-de-France et 8e printemps le plus arrosé en Provence-Alpes-Côte-d’Azur, depuis 1960. L’automne a été affecté par le passage de la tempête Benjamin sur le quart nord-est.

Un déficit de neige et un excédent de soleil

L’hiver 2024-2025 reste dans la continuité des années précédentes avec un déficit neigeux quels que soient le massif et l’altitude considérée. Les Alpes du Sud ont dû attendre mars pour atteindre des niveaux proches de la normale et le glacier d’Ossoue (Pyrénées) a perdu 25 mètres (équivalents eau) par rapport à la période 2016-2025.

En contraste avec 2024, qui était une des années les moins ensoleillées des 30 dernières années (- 10 %), 2025 enregistre un excédent moyen de 5 %. La moitié nord du pays a pu largement profiter du soleil avec un excédent compris entre 10 et 15 %.

Selon l’observatoire européen Copernicus, l’année 2025 pourrait devenir la deuxième année la plus chaude à l’échelle planétaire. Avec le changement climatique, les températures moyennes attendues à l’horizon 2050 seraient fréquemment supérieures à celles de 2025, et correspondraient aux années les plus fraîches à l’horizon 2100.

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